Acteurs scientifiques
National Geographic
La chaîne de télévision américaine National Geographic est actrice majeure de cette controverse depuis octobre 2012 lorsqu'elle a organisé le meeting «De-extinction projects, techniques and ethics». 35 scientifiques, biologistes de la conservation, biologistes moléculaires se sont ainsi réunis pour découvrir s’ils pouvaient unir leur travail, dans une seule et même fin, ramener à la vie des espèces disparues, rayées de la surface du globe.
Henri Kerkdijk-Otten
Henri Kerkdijk-Otten est un scientifique dont l’objectif est de ramener à la vie l'auroch (rôle écologique primordial, ils nettoient la forêt, participent à sa stérilisation…), ancêtre de tout bétail domestique, donc son génome est en quelque sorte toujours présent dans la nature. Il étudie plus précisément un procédé appelé élevage sélectif.
Oliver Ryder
Oliver Ryder, ce pionnier de la cryopréservation a créé le zoo cryogénisé de San Diego, il y conserve des tissus provenant de plus de 1000 espèces à une température si faible (-196°) que les cellules et l’ADN restent intactes après des décennies. C’est grâce à ces échantillons d’ADN qu’il est possible de recréer des espèces éteintes.
George Church
George Church, directeur de recherche en biologie synthétique et professeur de médecine de l'université d'Harvard, est acteur de notre controverse. Il projette sur les pigeons voyageurs de ne clôner que les gènes importants pour les inclure ensuite dans le génome d'une espèce voisine. Ce pionnier du séquençage est l’un des premiers scientifiques à s’être intéressé à la résurrection des espèces puisqu’il a débuté ses recherches dans les années 80.
LongNow
La fondation LongNow avec plus précisément la branche Revive & Restore est aujourd’hui le seul organisme au monde à avoir fait de la dé-extinction son but exclusif. Ses membres cherchent à redonner vie à de nombreuses espèces. Dans cette fondation, on peut citer plusieurs acteurs précis comme Ryan Phylan et Stewart Brand, ses PDGs.
Alain Dubois
Le professeur Alain Dubois, du Muséum d'histoire naturelle, déclare «C’est un message redoutable envoyé à la société. On va finir par se dire qu’en pouvant réparer les extinctions, on peut continuer à détruire les milieux naturels. Au-delà de ça, ces recherches ne portent que sur des animaux spectaculaires, principalement des grands vertébrés. Or la biodiversité concerne tous les êtres vivants».
CBN, Vegenov, Klorane Botanical
Lancé par le Conservatoire botanique national (CBN) de Brest, avec Vegenov, centre de recherche appliqué à Saint-Pol-de-Léon, et la fondation Klorane Botanical, dont la mission est de protéger et valoriser le patrimoine végétal, le programme «Résurrection des espèces» entend faire revivre des plantes éteintes grâce à des semences anciennes.
Beth Shapiro
Beth Shapiro, professeure de l’écologie et de la biologie écologique à l’université de Californie Santa Cruz, est l’auteure du livre “How to clone a Mammoth”, on la cite: «Selon moi, c’est cette résurrection écologique, et non la résurrection des espèces, qui donne sa vraie valeur à la dé-extinction. Nous devrions penser à la dé-extinction non pas en fonction de la forme de vie que nous allons ramener, mais des interactions écologiques que nous aimerions voir restaurées».